Confinés comme tous les étudiants RIPA et la moitié des 7,8 milliards d’habitants qui peuplent notre planète nos amis, permanents et bénévoles, prennent soin de notre centre en Suisse. Fidèles au poste, ils préparent activement notre retour.
S’adapter et préparer le futur
Plus aucun groupe extérieur, plus aucune activité habituelle, plus aucune réservation de week-end par des groupes tibétains ou autres … Le centre est confiné et contraint lui aussi de changer ses habitudes. Du coup, notre paquebot s’adapte. Le travail continue, efficace et soutenu car la charge de la partie administrative reste lourde : il faut reporter les dates des groupes inscrits, annuler des réservations, prendre de nouvelles options pour le futur … Begonia, Antje, Helen passent l’essentiel de leurs journées face à leur ordinateur et au téléphone. Comme il n’y a plus aucune rentrée financière et qu’il faut effectuer des remboursements, les frais ont été réduits au strict minimum. D’autant plus qu’en ce qui concerne notre sangha les annulations de la venue de Lhuntrul Rinpoché puis de Jigmé Rinpoché pour lesquelles il y avait de très nombreuses inscriptions font aussi un trou dans le budget. Lluis, le cuisinier, est sur place mais au chômage, il n’en est pas moins d’une grande aide. Carlo et Ursula, transformés en bénévoles depuis quelques temps, font un travail formidable accompagnés de Theresa. Gabriela, Nadya et quelques autres s’associent périodiquement notamment au travail du jardin. Evidemment plus aucune embrassade, plus aucun contact physique et on se tient à distance respectueuse les uns des autres … Mais le moral va bien. Au cours de ces temps tourmentés l’esprit Sangha n’a jamais été aussi présent, aussi puissant, aussi porteur.
Au bureau – logiciels, documents, listings, Bégonia, Antje et Helen jonglent avec toutes les sources d’information, sans oublier les petites notes, les post-it et autres « pense-bête » … Aux champs -En Suisse aussi les commerces sont fermés, y compris les fleuristes. Heureusement, Gabriela a planté des jonquilles à l’automne. Elles trouvent leur plus belle place sur l’autel dans le bol d’offrande. Et pour le tsok, les premières primevères ramassées au pied de la Gompa ornent les assiettes des Maîtres….. Au centre – le temps ne manque plus pour entreprendre quelques « chantiers » : repassage des montagnes de Katas accumulées au fil des retraites… Préparation et classement des textes prêtés pendant les pratiques. Ils vont être reliés dans toutes les langues … Le centre a enfin trouvé ses beaux panneaux d’orientation entièrement faits « à la main » avec art et soin grâce à Carlo et Ursula … Gabriela – au chômage technique – déballe les livraisons des achats qu’elle a faits il y a tout juste quatre semaines au Népal pour la boutique du centre.
Grand succès des pratiques en streaming via face-book et internet –
La première expérience a eu lieu les 21et 22 mars, et cela continue (*). C’est particulièrement dans des temps tourmentés comme ceux que nous traversons actuellement que les enseignements prennent tout leur sens et leur signification. Et les termes dans lesquels Begonia nous raconte la vie et la pratique au centre sont confirmés par tous vos témoignages : « Nous sommes totalement plongés dans l’expérience de l’impermanence, de la solidarité, de l’altruisme, de l’ouverture du cœur, de tout ce que nos Maîtres nous enseignent et des pratiques dans lesquelles ils nous engagent » … « Même si cela va s’avérer difficile d’un point de vue financier pour le centre, on n’y pense même plus au premier degré, nous nous préoccupons d’abord de trouver la meilleure solution pour chacun individuellement, pour notre sangha ainsi que pour tous les groupes extérieurs. C’est comme si les intérêts personnels tombaient car nous comprenons définitivement que nous sommes tous sur le même bateau ». A propos de bateau, Jigmé Rinpoché, au cours de ses tous premiers enseignement en Europe en 1996/1997 nous avait parlé du rôle du Maître dans le Bouddhisme tibétain. « Le Maître » nous avait-il expliqué, « C’est comme le capitaine d’un bateau. Sur la rive de départ, Il fait monter tous ceux qui souhaitent partir pour la grande traversée. Tout au long du voyage, Il va les guider à travers les tempêtes, les ouragans, les récifs, les haut-fonds et les dangers de toutes sortes. Une fois arrivés sur les rives sacrées, tout le monde descend et le Maître repart, seul sur son bateau, pour accueillir de nouveaux voyageurs ». Bouleversés, plusieurs d’entre nous avaient fondu en larmes. Plus de vingt ans après, nous sommes en pleine traversée, et pas sur un bateau de croisière ! Notre chance, c’est que Nos Maîtres sont de très grands capitaines. Coronavirus ou pas, Ils sont là pour nous aider à franchir tous les caps et parmi eux, le cap de Bonne Espérance.
- Préparation de la pratique et du streaming – Ursula et Begonia placent le trône de Namkha Rinpoché, Antje s’est occupée de la caméra, chacun comptabilise ses accumulations. Dans tous les pays – dans notre gompa en Suisse et aussi en Espagne, en France, en Belgique, en Grande-Bretagne, en Russie, etc … Plus d’une cinquantaine d’étudiants ont suivi ce premier week-end, sans oublier ceux qui ont pratiqué sans se connecter.
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